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Photo du rédacteurSyndicat Propriétaires

Quelle stratégie souhaitez-vous défendre au point de vue du partage des allocations ?

En tant que première force des Propriétaires en France, nous défendons depuis toujours les allocations et les primes. Sans entêtement, mais avec discernement et en restant raisonnables.


Durant cette future mandature, il sera nécessaire de redonner confiance aux propriétaires, parce qu’ils sont le point de départ d’un cercle vertueux. Sans cela, nous ne pourrons pas atteindre la croissance, croissance qui nous permettra de trouver de nouvelles richesses profitables à l’ensemble de notre écosystème. Bien entendu, les allocations, les primes et plus globalement le programme sont à la base de cette confiance.


Une première mesure applicable immédiatement et plus que symbolique : le versement de la Prime Propriétaire à 100 % et en temps réel.


Parallèlement, il est primordial, et même crucial, de revoir entièrement la ventilation des allocations dans les deux disciplines. Par exemple, pourquoi l’allocation du 2e en plat est égale à 40 % de l’allocation du 1er alors qu’elle est de 50 % en obstacle ? Est-il logique de contraindre les jeunes chevaux et ceux de faible valeur à rapidement se délocaliser pour obtenir des allocations ? L’écart très important entre les primes selon l’âge des chevaux est-il pertinent, alors même que le retour direct aux propriétaires - y compris de chevaux d’âge - facilite le réinvestissement ?


Privilégions la relance directe par un circuit court de retour des allocations à tous les propriétaires : toutes les catégories de chevaux doivent être défendues ; de même que toutes les races dont les courses portent parfois fortement le tissu économique de leur région, je pense par exemple aux épreuves réservées aux chevaux arabes.


Le chantier est grand, les allocations et les primes participent à un tout et quand un propriétaire décide de faire courir son cheval, le transport est aussi un sujet que nous devons aborder et réétudier : d’abord, du point de vue des indemnités de déplacement que nous souhaitons voir harmoniser ; ensuite du point de vue de la territorialisation qui devra être développée pour permettre aux propriétaires de voir régulièrement courir près de chez eux, tout en limitant les déplacements des hommes et des chevaux, et les coûts financiers. Ces deux réformes sont complémentaires et entrent en considération quand nous parlons du partage des allocations.


J’évoquais également un peu plus haut les deux disciplines : c’est important de les considérer toutes les deux avec leurs spécificités, mais réunies à l’intérieur d’un ensemble. La création de passerelles entre le plat et l’obstacle serait bénéfique pour les propriétaires et la filière. Cela permettrait de revenir mécaniquement à la répartition du 2/3 – 1/3, et d’offrir des débouchés aux propriétaires.


Pour conclure, le programme demande à être repensé en profondeur – et cela aura un impact sur le partage des allocations - avec pour seul objectif la croissance soutenue par trois piliers : la pérennisation de nos fondamentaux, la modernisation de l’image des courses et la conquête d’une nouvelle clientèle.

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