Syndicat Propriétaires
Que doit faire selon vous l'institution pour tenter d'améliorer la lutte anti-dopage ?
Nous devons appliquer une tolérance zéro en matière de dopage. Et cela pour toutes les raisons du monde !
D'abord, du point de vue éthique, car il est évidemment inacceptable de laisser échapper à notre contrôle ce genre de pratique.
Ensuite, du point de vue sportif, parce qu'il est décourageant, voire, dans certains cas, insupportable pour les propriétaires, les parieurs, les professionnels et le public de savoir qu'il n'existe pas toujours une parfaite équité sanitaire pour tous les chevaux d'une même course.
Enfin, du point de vue sociétal, car si nous assainissons encore notre sport, l'image des courses – et même notre crédibilité vis-à-vis du grand public et de l'État - n'en sera que valorisée.
Une tolérance zéro implique la mise en place immédiate de trois mesures. Nous devons revoir la temporalité des contrôles et augmenter significativement ceux qui ont lieu en phase d'entraînement et avant la course. Il est également primordial de renforcer les contrôles de tous les chevaux frontaliers. Et nous devons impérativement systématiser une vérification de nos analyses par un laboratoire étranger. Cette vérification effectuée sur un pourcentage croissant de nos prélèvements nous permettra d'afficher une certaine forme d'indépendance et un contrôle qualité permanent de nos résultats.
Dans cette lutte contre le dopage, il est important que tous les socioprofessionnels soient engagés et que notre communication autour de ce qui est déjà fait (12 millions d'euros alloués aux contrôles antidopage) soit intensifiée, autant au sein de la filière qu'auprès du grand public.
Soyons en anticipation et non pas en réaction en interne comme vis-à-vis des médias.