Article paru dans Jour de Galop, le 28 octobre 2022
David Aélion, responsable du programme régional et des régions à France Galop, s’est exprimé dans les colonnes du quotidien. Extraits.
« Il ne faut surtout pas rester bloqué sur le chiffre de 149 courses qui a circulé récemment. C’est une fourchette haute, il n’est pas inscrit dans le marbre... Ce chiffre peut être évolutif, pas dans le sens de la hausse [plus de courses supprimées, ndlr], mais un peu dans le sens de la baisse [moins de courses supprimées, ndlr]. Certaines réunions sont mixtes – obstacle et trot – et nous travaillons de conserve avec l’équipe du Trot. L’objectif est d’arriver à réduire le nombre de courses creuses tant en plat qu’en obstacle. Le constat qui est à la base de travail est le suivant : les chevaux qui seraient susceptibles d’améliorer le nombre de partants sont présents lors de réunions P.M.H. sur des hippodromes qui courent en premium. »
« Le cabinet Veltys a été mandaté pour analyser les données : effectifs, habitudes des entraîneurs, concentration des effectifs… de façon à avoir une vision fine et du recul. Ces données ont été étudiées de 2010 à aujourd’hui. La première conclusion est on ne peut plus évidente. Sur dix ans, les effectifs ont baissé de 14 % en plat et 19 % en obstacle. Dans le même temps, le nombre de courses a baissé de 7 % en obstacle. Et il a connu une augmentation de 2 % en plat. Forcément, les courses sont plus difficiles à remplir dans ce contexte. L’objectif est d’arriver à réduire le nombre de courses creuses. Il faut rappeler qu’il y a une augmentation de 40 % du chiffre d’affaires lorsque l’on passe de 7 à 8 concurrents : nous devons donc trouver des solutions pour avoir plus de partants sur les réunions premium. Les professionnels ont été consultés et ils ont eu conscience du projet. Les premiers résultats leur ont été présentés au Conseil de l’obstacle il y a un mois. »
« Les hippodromes P.M.H. ne sont absolument pas visés par les suppressions de courses. On sait que l’on peut récupérer des partants pour les réunions premium dans des courses P.M.H. organisées sur des hippodromes qui courent déjà en premium. Et pour cause, sur un site donné, les chevaux qui viennent pour le P.M.H. sont les mêmes que ceux qui courent en PMU. Nous avons bien conscience que ce n’est pas en déshabillant une petite épreuve en province que l’on va remplir une réunion premium. En revanche, nous voulons éviter la concurrence entres certaines petites réunions et des réunions premium dans la même région. »
« Nous avons ainsi demandé aux sociétés de courses d’essayer d’aménager au mieux leurs calendriers P.M.H., pour éviter les concentrations de réunions sur les mêmes week-ends. Bien sûr, il y a certaines limites car en P.M.H., lorsque l’on fonctionne avec la buvette, les entrées et le pourcentage sur les enjeux, l’idéal est de courir aux meilleures dates. Pour le moment, il est compliqué de lister par région et avec précisions les épreuves qui pourraient être supprimées. Car nous travaillons sur des données provisoires. »
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